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En 1975, du jour au lendemain j’ai été arrachée de ma chère mère à cause de la guerre des Khmers rouges. Cette perte de l’être cher m’a plongée dans une telle souffrance, un tel vide que je me croyais morte vivante. Ce qui me conservait en vie était l’espoir de revoir pour une dernière fois ma mère, vœu qui ne s’est jamais réalisé. Cela m’a pris des années avant de pouvoir lui dire adieu. Le 17 avril 1975, la punition des habitants de Phnom-Penh fut la fin de cette ville telle que nous l’avions connue, par les Khmers rouges, ville que j’aurais aimé connaître davantage. Cette troupe de jeunes paysans armés jusqu’aux dents, des garçons à peine sortis de l’adolescence, a répandu la terreur à travers la ville de Phnom-Penh, avec leur air arrogant et prétentieux, tout comme si le monde entier leur appartenait. Vêtus de leurs habit, ressemblant à des corbeaux, ont fait en sorte que je ne peux voir ces animaux sans aussitôt penses à ces Khmers rouges qui me terrifient encore. Leur bandeau rouge sang sur le front avait de quoi faire frémir jusqu’aux os et leurs yeux affichant leur identité de monstre, de tueur, sans aucune pitié pour leurs semblables. Leurs camps de concentration furent une des épisodes les plus sanglantes du XXe siècle. Ces jeunes Khmers rouges, formés pour mépriser les gens de la ville comme si nous étions des criminels dangereux. Ils nous détestaient, nous qui vivions dans les villes, car nous étions la raison de leur pauvreté; nous méprisants, nous devions donc être éliminés. Ce fut à leur tour de nous maltraiter afin de se venger de nous. Ces idées fausses, implantées dans leurs esprits par les chefs Khmers rouges, leur ont permis de nous torturer et de tuer dans aucune pitié et remord. Le 17 avril 1975, les Khmers rouges prennent le pouvoir et entrent à Phnom-Penh. La capitale fut vidée de tous des habitants en moins de 48 heures. Les soldats rouges passèrent de porte en porte pour faire sortir les gens en disant : « Vous ne partez que pour quelques minutes, inutile d’apporter des bagages » Ma famille et moi furent déplacés, tout comme la population Khmer, vers la campagne. À ce moment le Cambodge sombre dans une guerre terrible où les Khmers rouges ont transformé le pays en un vaste camp de concentration, un camp de la mort. Les Khmers rouges ont anéantis les élites en les exterminant. Cet immense génocide a fait disparaître le plus grande partie de la population Cambodgienne. Dans cette foule de déportés j’étais là, impuissante face à cette guerre dans pitié. Le quotidien du camp de la mort était fait de torture, d’humiliation, d’exécutions sommaires, de famine provoquée et de terreur.... Longue liste pour mes quatre années passées sous le régime de Pol Pot. J’étais perdue dans cet enfer, dans un face à face constant avec la mort; mais mon heure n’était pas au rendez-vous. Mais plusieurs d’autres n’ont pas eu cette chance car des millions de Khmers ont perdus la vie en moins de quatre années sous ce régime de Pol Pot qui voulait instaurer le communisme rural et la terreur. « Il faut respecter l’anghar.... » (sorte de dieu), sinon c’est la mort qui nous attendait et elle était très proche : à notre porte et parfois même attendait avec impatience. Pol Pot : ce nom seul terrifie le peuple khmer. Il vole le pouvoir de Dieu sur la vie et la mort de millions de khmers. Avoir un langage trop « correcte » ou porter des lunettes, font de ces personnes des criminelles qu’il faut éliminer. Ces gens instruits, il vaut mieux les éliminer : vaut mieux éliminer un innocent que de garder un ennemi. Des vrais psychopathes qui prenaient plaisir à torturer les gens afin de se donner de l’importance ou pour se sentir plus vivants. Les slogans des Khmers rouges étaient : « Vous devez vous épier les uns les autres » « Vous garder ne rapporte rien; vous détruire n’est pas une perte! » « Celui qui proteste est un ennemi. S’il s’oppose, il devient un cadavre » « Mieux vaut tuer un innocent que de garder en vie un ennemi » Ces slogans constituaient les lignes de conduite des Khmers rouges et c’est à partir de cela qu’ils nous traitaient.
KHMERS ROUGES SURVIVOR by Tran Lam is 246 pages long, and a total of 62,976 words.
This makes it 83% the length of the average book. It also has 77% more words than the average book.
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KHMERS ROUGES SURVIVOR is suitable for students ages 12 and up.
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